France : la diaspora Comorienne toujours plus généreuse


02 juillet 2020

Les Comores et ses 800 000 habitants, son économie largement dépendante des 300 000 comoriens de la diaspora (plus de 20% du PIB et la première rentrée de devises) seraient-ils l’exception africaine qui viendrait démentir les scénarios alarmistes des transferts d’argent vers l’Afrique pour l’année en cours ?

Alors que la Banque Mondiale pronostique pour 2020 une chute moyenne de 23% des transferts d’argent en Afrique, le petit archipel de l’océan Indien vent d’annoncer via la Banque Centrale des Comores, une embellie nette sous forme d’une hausse surprise de 33% desdits transferts au 31 mai soit 74 millions d’euros contre 56 millions en 2019. De l’aveu même des officiels comoriens, il s’agit là d’une offrande divine aussi inattendue que salutaire pour une économie insulaire largement impactée par la pandémie.

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Les Comores et ses 800 000 habitants, son économie largement dépendante des 300 000 comoriens de la diaspora (plus de 20% du PIB et la première rentrée de devises) seraient-ils l’exception africaine qui viendrait démentir les scénarios alarmistes des transferts d’argent vers l’Afrique pour l’année en cours ?

Alors que la Banque Mondiale pronostique pour 2020 une chute moyenne de 23% des transferts d’argent en Afrique, le petit archipel de l’océan Indien vent d’annoncer via la Banque Centrale des Comores, une embellie nette sous forme d’une hausse surprise de 33% desdits transferts au 31 mai soit 74 millions d’euros contre 56 millions en 2019. De l’aveu même des officiels comoriens, il s’agit là d’une offrande divine aussi inattendue que salutaire pour une économie insulaire largement impactée par la pandémie

Par ailleurs, alors que tout indique que la diaspora sera moins nombreuse à passer l’été au « pays » (peur du Covid, cherté des transports…), on peut penser que ces flux records aux Comores pour les cinq premiers mois de l’année, soient anticipatoires des pics d’été qui coïncident habituellement avec l’organisation des « grands mariages », cérémonies traditionnelles estivales et fastueuses largement financées par la diaspora.

Enfin, aux Comores comme ailleurs en Afrique, il y a cette stratégie individuelle des diasporas : le pouvoir d’achat libéré par l’absence de vacances au pays d’origine réputées onéreuses, pourrait être affecté par les migrants pour rétablir ou augmenter les transferts vers les familles et…compenser quelque part leur absence physique en été !

Samir Bouzidi
Ethnomarketer spécialiste des diasporas africaines

Source : financialafrik

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