Opinion Libre : Le Xi Jinping de l'océan indien

Dans sa nouvelle façon de faire la politique, il y a du Xi Jinping et on n'a pas besoin d'être sinologue pour le constater. Il tente de diriger "une campagne visant à construire un dieu. Et le dieu, c'est lui", comme l'a si bien souligné Zhang Lifan, ce célèbre intellectuel chinois à propos du vrai Xi Jinping, donc l'Asiatique.

Il se considérerait comme le Xi Jinping de l'Océan Indien? 

En tout cas, il est toujours sur le devant de la scène et on dirait qu'il mène une lutte pharaonique afin qu'il puisse forger un culte de la personnalité dans cet archipel se situant à l'entrée septentrionale du canal de Mozambique et tout près de la Grande île.

Nous restons néanmoins vigilants et nous observons comment le climat sociopolitique évolue dans l'île des plus belles femmes de l'archipel; le désordre qui s'y installe, triste corollaire d'une force trop agressive, démesurément incontrôlable, ruinant petit à petit la quiétude d'une île tout en jetant la population dans le désarroi. 

Pourrait-on oublier Ngazidja où certaines localités commencent à manifester leur méfiance vis-à-vis du pouvoir central, où l'anxiété devint apparente surtout en cette période de pandémie? 

Et que dire de Mohéli, la plus petite avec sa biodiversité, avec ses sols argileux, avec ses différentes espèces? Ne serait-elle pas la plus oubliée parmi les autres voire même victime de mépris? Et quid d'une telle vie? 

Si l'on s'efforce de créer et de pérenniser son royaume "divin", que l'on sache que dans celui-ci un dieu préparerait sa propre perte à défaut d'attention et de modestie.

L'extrême extravagance d'un tel projet serait la fille d'un désastre car l'on franchirait le rubicon. 

                                                                                       Hadhrami, étudiant à Dakar